Engagé dans l’AOP Cantal, Michel Lacoste a des responsabilités dans cette filière. C’est dans ce cadre qu’il a entendu parler de la démarche Ferme laitière bas carbone. Il s’est tout de suite porté candidat : « L’AOP impose un cahier des charges lié à la qualité du lait et la valorisation des ressources du territoire, explique l’agriculteur. Nous produisons moins, mais en valorisant mieux. J’avais envie de situer ces impératifs dans un autre référentiel. »
Le cahier des charges AOP compatible avec le plan carbone
Verdict : l’éleveur est conforté dans les objectifs poursuivis dans le cadre de l’AOP. Recherche d’autonomie en limitant les intrants, y compris énergétiques. « En termes alimentaires, l’exploitation n’importe aucun fourrage, ni aucune céréale, simplement du tourteau. Et les vaches passent plus de temps au pâturage », détaille Michel Lacoste. Ce qui se traduit en chiffres : 87 % des protéines des rations proviennent de l’exploitation elle-même. Le diagnostic a confirmé le bien-fondé de ces choix : la production et le transport de ces aliments ont une empreinte carbone plus importante.
Un système qui fonctionne économiquement
Le diagnostic réalisé dans le cadre de la démarche Ferme laitière bas carbone a également permis de se projeter vers l’avenir, « pour accentuer la dynamique autant que possible. » Deux pistes de travail sont mises en avant : aller plus loin dans la réduction des engrais, aussi bien pour les prairies que pour les cultures, et mettre en place des aménagements paysagers, comme des haies ou des zones arborées pour capter davantage de carbone. « Nous sommes renforcés dans nos convictions : savoir que notre démarche de territoire, en lien avec le vivant, est compatible avec des exigences en matière de bilan carbone, c’est bon pour le moral », se réjouit-il. D’autant que le système d’exploitation a fait ses preuves économiquement.
Nous avons pour projet de planter plus d’arbres et de haies dans nos parcelles afin d’accroître le stockage du carbone, promouvoir la biodiversité et favoriser le bien-être du troupeau.
Le résultat positif du diagnostic pourrait même encourager Michel Lacoste vers la conversion en bio : « La question se pose », conclut-il.