Vous souhaitez mesurer votre empreinte carbone... ?
Vous souhaitez évaluer vos contributions positives... ?
Vous souhaitez vous comparer... ?
Vous souhaitez construire un plan d'action... ?
Vous souhaitez améliorer la durabilité de votre exploitation... ?
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Agissez en réalisant un diagnostic CAP’2ER® !
" Un outil d'évaluation et d'aide à la décision certifié pour mesurer sa durabilité, se comparer et construire un plan d'action adapté. "
CAP’2ER® (Calcul Automatisé des Performances Environnementales en Elevage de Ruminants) est un outil d'évaluation et d'appui technique à destination des filières de ruminants. Il permet d'établir le lien entre pratiques d'élevage et environnement en vue de s'engager dans une véritable démarche de progrès.
> Une évaluation multicritère de la durabilité
Le diagnostic CAP’2ER® va bien plus loin qu’un simple calcul d’empreinte carbone. Au-delà des performances environnementales, celui-ci évalue la durabilité d’un atelier dans sa globalité et permet ainsi d’estimer en plus des impacts environnementaux, les contributions positives de l’exploitation ainsi que les performances économiques et sociales.
CAP’2ER® vous permet d’évaluer :
Les impacts sur l'environnement
Les contributions positives de l'exploitation
Les performances économiques et le travail
> Un outil à deux niveaux :
CAP'2ER® se décline en deux niveaux d'évaluation :
- un niveau 1 à vocation pédagogique : basé sur 27 données, CAP'2ER® niveau 1 permet une estimation rapide des performances de l'élevage.
- un niveau 2 pour passer à l'action : basé sur 150 données, CAP'2ER® niveau 2 offre une évaluation fine des performances de l'élevage et permet d'identifier des marges de progrès afin de construire un plan d'action sur mesure.
> CAP'2ER® niveau 2, un outil pour progresser
Un diagnostic de niveau 2 consiste en une visite individuelle par un conseiller formé à l’outil CAP’2ER®. Ce diagnostic terrain est réalisé en environ 3 heures et se décompose en 3 phases.
La collecte des données
Au cours de sa visite, le conseiller collecte environ 150 données réparties en divers thématiques : troupeau, surfaces… Grâce à l’ensemble des paramètres renseignés, l’outil CAP’2ER® va alors permettre d’évaluer les performances environnementales et techniques de l’atelier laitier.
La synthèse des résultats
A l’issue de la saisie des données, une synthèse des résultats vous est présentée et expliquée le conseiller.
En plus de la présentation des performances de l'atelier, ce rendu personnalisé vous permet de positionner votre exploitation par rapport à un groupe de référence basé sur le même type de système fourrager. La mise en relation avec les pratiques de l'élevage permet aussi d’identifier des leviers de progrès potentiels aussi bien sur le plan environnemental que technico-économique.
Le plan d’action
Une fois les leviers d’amélioration identifiés, le conseiller peut dans un premier temps effectuer des simulations simplifiées des leviers choisis. Ces simulations permettent d’estimer à la fois le potentiel d’atténuation d’émission de gaz à effet de serre et le gain économique associé.
Dans un second temps, des simulations expertes peuvent aussi être réalisées. Il s’agit alors de simuler un nouveau diagnostic en modifiant directement la saisie des données précédemment réalisée. Une telle simulation permet ainsi de visualiser l’impact des changements sur l’ensemble des résultats et de les comparer à la situation actuelle de l'exploitation.
A l'issue du diagnostic, vous décidez avec l’aide du conseiller des leviers d’action sur lesquels vous souhaitez ou non travailler et du plan d’action à adopter.
Vous avez 30 minutes ? Estimez votre empreinte carbone avec SelfCO₂® !
" Un autodiagnostic, des résultats instantanés et un premier pas pour prendre conscience de l’impact sur le changement climatique. "
SelfCO₂® est un outil de sensibilisation à destination des éleveurs laitiers. Basé sur une auto-évalutation de vos performances, cet outil vous permet d'appréhender de manière concrète les interactions entre production laitière et environnement.
> 30 minutes pour estimer votre empreinte carbone
Simple et gratuit d’utilisation, SelfCO₂® vous permet d’estimer par vous-même votre empreinte carbone et ce de manière extrêmement rapide. En renseignant une vingtaine de données, vous pouvez ainsi en moins d’une demi-heure connaître les émissions de gaz à effet de serre de votre atelier ainsi que ses contributions positives.
SelfCO₂® vous permet d'estimer :
A l'instar de CAP'2ER®, cet autodiagnostic vous permet aussi de situer votre exploitation par rapport à un référentiel basé sur votre type de système fourrager.
> Un outil pour vous positionner
SelfCO₂® constitue une première étape vous permettant d’identifier plus précisément les postes d’émissions sur votre exploitation. Mais pour aller plus loin, CAP’2ER® permet de réaliser avec l’aide d’un conseiller une évaluation plus approdondie afin de définir des leviers d'amélioration adéquats.
Quels leviers pour réduire votre empreinte carbone ?
> Les émissions de gaz à effet de serre en élevage laitier
Identifier les différentes sources d'emissions de gaz à effet de serre va constituer un premier pas pour agir en faveur de leur atténuation. En élevage laitier, cinq postes principaux sont à l'origine de l'émission de gaz à effet de serre (GES) :
*La fermentation entérique se produit naturellement dans le système digestif de la vache au cours de la digestion de la matière organique ingérée, sous l’action de micro-organismes. Cette activité microbienne produit des substances volatiles, dont du méthane, que la vache expulse en éructant. Ainsi la production de méthane entérique est un phénomène naturel, conséquence de l'aptitude des ruminants à transformer de la biomasse en aliments de haute valeur nutritionnelle pour l'homme (lait, viande).
Un élevage laitier émet trois types de GES :
- Le méthane (CH₄), majoritairement issu de la fermentation entérique des animaux. Il est également, dans une moindre mesure, lié au stockage et à l'épandage des déjections.
- Le protoxyde d'azote (N₂O), lié au stockage des déjections et à l'épandage des engrais azotés minéraux et organiques.
- Le dioxyde de carbone (CO₂), lié à la consommation d'énergies (fioul, électricité) de manière directe sur la ferme ou indirecte lors de la fabrication et du transport d'intrants achetés (aliments, engrais...).
Si, comme toutes les activités humaines, l’élevage a une responsabilité dans l’émission de gaz à effet de serre, il a toutefois la particularité de compenser une partie de ses émissions. En effet, les prairies, les haies ou encore les bosquets constituent de véritables puits de carbone en le capturant dans les sols. En élevage laitier, ce stockage permet de compenser de 5 à 40% des émissions de GES selon les systèmes.
> De multiples leviers d’action
Une large variabilité peut être observée entre exploitations vis-à-vis de leur émission de gaz à effet de serre. Des leviers de progrès existent donc pour toutes les exploitations et tous les systèmes aussi bien au niveau environnemental que technico-économique.
Des ressources techniques sur les leviers d'actions sont disponibles également sur le site de l'Institut de l'Elevage.
Optimiser l’alimentation
Optimiser l’alimentation animale constitue aujourd’hui un enjeu majeur pour l’atteinte de bonnes performances environnementales, économiques et zootechniques. En effet, les émissions des animaux, essentiellement CH4 et N2O, sont directement conditionnées par la nature de l’alimentation du troupeau. De même, viennent s’ajouter les émissions de dioxyde de carbone liées à la fabrication et aux transports des intrants achetés. La réduction des rejets des animaux, azotés en particulier, et la limitation des achats d’aliments sont donc au cœur des leviers d’action à mettre en place afin de diminuer ses impacts sur l’environnement.
- En améliorant la valorisation du pâturage : +15 % de pâturage c’est moins 2 à 4 % d’émissions de GES et un gain économique (Idele).
- En améliorant la qualité des fourrages.
- En introduisant des légumineuses, riches en protéines et fixatrices d’azote.
En privilégiant des aliments d’origine européenne ou locale afin de diminuer les impacts liés au transport ou encore à la déforestation associée au tourteau de soja.
En utilisant des aliments riches en acides gras polyinsaturés (herbe, lin…) pour diminuer les émissions de CH4 entérique : 1 % de lipide ajouté dans la ration c’est moins 3,8 % de CH4 émis (avec intégration maximun limitée à 4 %). (Idele)
Optimiser la fertilisation
Les émissions de N2O mais aussi de dioxyde de carbone peuvent être attribuées à la fertilisation des sols. En effet, l’apport d’engrais azotés — sous forme minérale ou organique — se traduit par des pertes de protoxyde dans l’atmosphère suite à l’épandage. À cela s’ajoutent les émissions indirectes de dioxyde de carbone dues à la fabrication et au transport des engrais de synthèse achetés. Améliorer l’efficience de l’azote afin d’éviter les pertes atmosphériques et limiter ses achats d’intrants constituent donc deux axes majeurs pour la réduction de l’empreinte carbone du lait.
En ajustant les apports aux besoins des plantes.
- En valorisant au maximum les déjections du troupeau.
- En implantant des engrais verts comme cultures intermédiaires couvre-sols afin de piéger les nitrates et de nourrir les sols.
- En favorisant l’implantation de légumineuses en culture pure, interculture et mélange prairial pour leur capacité à restituer de l’azote aux cultures suivantes ou associées.
En incorporant rapidement les fertilisants au sol afin de réduire les émissions d'ammoniac(NH3) et donc indirectement de N2O (phénomène de redéposition du NH3 au niveau des sols). Les méthodes d'enfouissement ou encore d'injection utilisées pour l'épandage permettent ainsi de minimiser les phénomènes de volatilisation : épandre avec enfouissement c’est 80 % d'émissions de NH3 en moins à l’épandage (Idele).
Optimiser l'efficience énergétique
La consommation d’énergies en élevage n’impacte que faiblement l'empreinte carbone du lait au travers du CO2 émis lors de la combustion des énergies fossiles. Mais en plus d’une diminution naturelle des GES émis, une meilleure maîtrise de ces énergies présente également un intérêt économique. Une tonne équivalent de CO2 évitée engendre en effet une baisse des charges de l’ordre de 150 à 300 € (Ademe).
En veillant au bon réglage des tracteurs par exemple.
En privilégiant un circuit court et en gagnant du temps sur les tâches de raclage, curage, paillage ou encore lors de la distribution des aliments.
- En simplifiant le travail du sol (TCS vs labour)
- En allongeant les durées de pâturages…
A titre d'exemple, l’installation d’un pré-refroidisseur de lait permet une diminution de 40 à 50 % sur la consommation du tank. Celle d’un récupérateur de chaleur de 70 à 80 % sur la consommation du chauffe-eau. (Idele)
Méthaniseur, panneaux solaires, éoliennes... Mais attention un tel projet doit être bien réfléchi à l’aide d’une analyse technico-économique pour en mesurer les avantages et inconvénients (tels que les coûts d’installation parfois importants).
Optimiser la gestion des effluents
Les effluents en élevage sont émetteurs à la fois de CH4 et de N2O aussi bien au bâtiment que lors du stockage des fumiers et lisiers. Toutefois ces émissions vont varier en fonction du type de bâtiment, du type de stockage ainsi que du temps passé au bâtiment et au stockage. Contrôler les quantités excrétées et la gestion des effluents en adaptant au mieux ses pratiques permet donc d’atténuer les émissions de GES.
Le niveau azoté des rations influe significativement sur les performances zootechniques (matière sèche ingérée, production de lait, taux protéique) et les rejets azotés. Le meilleur compromis "énergie-azote" d'une ration se situe autour de 100g de PDIE/UFL en termes d'ingestion, de performances zootechniques et de rejets azotés.
Divers techniques de stockage permettent de limiter les émissions gazeuses : recouvrement de la fosse à lisier, compostage, méthanisation des déjections... Méthaniser les déjections c’est moins 50 à 60 % des émissions de CH4 au stockage et moins 15 % des émissions de NH3 à l’épandage (Idele).
Réduire les périodes improductives
En élevage laitier, le CH4 (majoritairement issu de la rumination) contribue à hauteur de 50 % aux émissions de GES. Raccourcir les périodes improductives des animaux apparaît donc comme un des principaux axes de réduction des émissions de GES. Cette meilleure gestion permet par ailleurs une diminution des émissions liées aux rejets azotés et à la consommation en intrants. De la même manière, une optimisation de la performance laitière du troupeau va diluer les émissions ramenées à la production laitière. Ces deux axes d’atténuation vont passer par une amélioration de la conduite de troupeau.
Passer d’un âge au vêlage de 30 à 24 mois (pour 30 % de renouvellement) offre une diminution potentielle de 7 % de la production de CH4 liée à la rumination.
Une attention particulière à la conduite sanitaire du troupeau (réduction du nombre de mammites, boiteries, maladies métaboliques…) peut participer à une diminution des émissions de CH4 en optimisant la production des bovins présents.
Différentes pistes peuvent être étudiées : optimisation de la ration, amélioration génétique du troupeau, réforme des vaches laitières peu productrices…
Augmenter le stockage de carbone
Haies, parcours mais surtout prairies, consituent des puits de carbone naturels. Grâce à ces derniers, l’élevage bovin (lait, et herbivore en général) est l’un des seuls à pouvoir compenser de manière significative ses émissions de GES. En fonction du type de système fourrager, ce stockage de carbone représente 5 à 40 % des émissions totales de GES.
Les haies ont un double effet positif sur le stockage de carbone des sols. D’une part, elles favorisent l’entrée du carbone aux niveaux aérien et racinaire. D’autre part, les haies freinent l’érosion du sol grâce à un effet mécanique de blocage des particules. Les teneurs en carbone seront alors plus importantes en surface. 100 m linéaires de haie c'est ainsi 125 kg de carbone stockés par an dans les sols (Idele).
Un ha de prairies permanente stocke en moyenne 570 kg de carbone par an (Idele). A contrario, le retournement de prairie conduit à une émission rapide du carbone stocké vers l’air. Réduire la fréquence de retournement des prairies limite ainsi le déstockage du carbone du sol.